Sébastien Laudenbach - biographie, filmographie, des calins dans les cuisines, journal, images du film, entretien
 

 


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Entretien

 

 



- En tournage actuellement -
La jeune fille, le diable et le moulin
(voir rubrique En tournage)

- 2004 -
Des câlins dans les cuisines (8 min)

court métrage d’animation, Magouric Productions

Sélectionnée dans une vingtaine de festivals en France et à l’étranger dont : Clermont-Ferrand, Rennes (mention), Annecy, Hiroshima (section « best of the world », hors compétition), Krok, Montecatini, Sao Paulo…

Pré-sélectionné aux Césars 2005

Voir le film  

 

- 1997 -
Journal (couleurs, 11 min)

court métrage d’animation

Festivals : Travelling Villes Imaginaires - Rennes (Prix du Jury), Clermont-Ferrand (Prix de la Jeunesse), New-York (Bronze Award for animated film), Némo (prix Thecif/OFQJ), Wissembourg (Prix Classe L - Cinéma et Audiovisuel), Angers, Vendôme…

 

 

 

 

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L’histoire du film Des câlins dans les cuisines...

« Pour moi, un des paris du film était de parler de cette dualité entre les corps et les sentiments : de parler de ce moment où il peut y avoir une vraie complexité entre les corps qui se retrouvent, qui se connaissent, qui ont déjà vécu ensemble, qui savent comment se toucher, se désirer, se faire plaisir... et les sentiments qui ne sont pas toujours au rendez vous. Et le film se termine d’ailleurs par l’homme du couple qui rentre chez lui et se rend compte, après cette nuit d'amour, qu’il a perdu un morceau de lui-même tout simplement. »

La technique...

« Je pense que l’animation est un très bon moyen de parler de choses très humaines, difficilement exprimables, parce que ça nous permet de sortir d’une représentation naturaliste... En animation, il n'y a pas de visage, pas de peau, on n’a pas la présence physique de la personne humaine, on a des lignes, des couleurs, les vibrations de ces lignes, le rythme que l’on recompose image par image ; donc sur un mode très abstrait et très théorique et ça me semble intéressant de parler de sentiments et de sensations profondément humaines avec cette technique-là.
L’animation est une technique assez bizarre parce qu'on fait plein de dessin et il faut attendre un certain temps avant de voir le résultat. On fait un dessin, puis un autre dessin, il faut les filmer un par un pour voir ce que donne le mouvement, puis il faut ajouter le son, travailler ensemble l’image et le son... C’est assez compliqué d’ailleurs en animation car le son est dans une continuité alors que les dessins sont dans une discontinuité, en tous cas au moment où on les fabrique.Pour moi, c’est une technique presque anti-humaine. Si vous prenez l’écriture, le dessin, la poésie, c’est direct entre votre cerveau, votre main, et les mots que vous couchez sur le papier. En animation, c’est à la fois direct parce qu’on dessine de façon assez instinctive, et en même temps c’est disloqué parce que chaque dessin s’inscrit dans une continuité qui n’existe pas au moment de la fabrication. »

(...) Je voulais que le film soit fait rapidement, je voulais être assez efficace, donc j’ai choisi une technique que je connaissais, que je maîtrisais, je voulais également pouvoir m’investir vraiment dans mes dessins, et notamment dans une partie du film où les images deviennent plus abstraites, où les corps ne deviennent quasiment plus que des traces. Ce sont des séquences qui ont été réalisées de manière très rapide, où je restais quelques secondes seulement sur chaque dessin sans beaucoup réfléchir parce que je voulais avoir quasiment la même excitation en dessinant que les personnages pouvaient avoir en faisant l’amour. »

À propos de la bande son....


« Je voulais que ce film soit un peu comme un ballet. Pour moi, il y a un rapport très direct entre l’animation et la musique.... Si on regarde l’ histoire du film d’animation, il y a beaucoup de films musicaux parce qu’il y a un rapport évident entre les deux. Quand on fait de l’animation, on travaille sur le rythme du mouvement, sur le rythme du corps, le rythme de chaque chose, de chaque détail. Rien n’est laissé au hasard. Et il y a aussi un rapport entre la musique et l’acte d’amour : un vocabulaire en commun, des soupirs, des respirations, des contretemps, des crescendos, des decrescendos on peut trouver tout un panel de mots en commun. »



Propos recueillis par Magali Roucaut pour Court Circuit (le magazine), avril 2004.
Source : arte-tv

 

 

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